La Fontaine, le Lavoir 
La fontaine au centre du village alimente le lavoir par gravité.
Mais d’où vient l’eau qui alimente la fontaine ?
Il faut savoir que l’eau alimentant cette fontaine est captée à environ un kilomètre plus haut et vers le sud au lieudit "Vendras".
Le captage est appelé la "Font de Vendras" (la fontaine de Vendras).
Ce captage a été réalisé à la fin du XIX° siècle.
Le paléontologue et géologue français Jean Louis George Émilien Dumas dans un ouvrage intitulé «Itinéraire minéralogique des communes du Gard» publié en 1876, écrit à propos de la commune de St André d’Olérargues, je cite : «Cette commune manque d’eau : elle est alimentée par un seul puits public, creusé dans le gault, qui tarit quelques fois à l’étiage.»
Ceci laisse à penser que la fontaine a été construite après cette date.
A l’occasion d’une visite de contrôle du captage, nous avons réalisé quelques photos qui montrent le travail remarquable qu’ont fait nos ainés.
Quand on pénètre dans ce trou, il y a un premier goulet maçonné latéralement en pierres et recouvert de dalles de roche en toiture, long d’une dizaine de mètres et haut d’environ 1.5 mètre.
Ce premier passage croise un boyau perpendiculaire d’environ 60 cm de large et d’un mètre de haut.
Ce boyau part sur la droite sur environ 5 mètres pour se terminer en cul de sac. Et celui qui part vers la gauche rejoint au fond, à une dizaine de mètres, la citerne enterrée qui sert de tampon et de réservoir d’où part la canalisation alimentant la fontaine du village.
A remarquer que la galerie principale fait plus de trente mètres de long.
Quant au boyau perpendiculaire il fait 3.2 mètres sur la droite et 15 mètres vers la citerne sur la gauche.
A partir de ce croisement le goulet principal s’élargit et on tient debout très facilement. Cette partie fait plus de 20 mètres de long et elle n’est plus maçonnée mais est taillée dans le rocher.
Cette zone sert de captage des eaux.
Il n’y a pas de source jaillissante à proprement parler. C’est toute cette grande chambre qui suinte et l’eau est ainsi recueillie au sol dans un caniveau central. Elle s’écoule vers le boyau perpendiculaire qui va alimenter la citerne tampon.
Entrée de la salle de captage des eaux. L'eau est à 12°C.
Cette salle est assez vaste pour contenir plusieurs personnes.
Dans un angle de cette cavité le « Génie barbu », gardien de la source, veille.
A peu près au centre de la galerie principale là où commence la partie taillée dans le rocher, il y a une construction curieuse. Je l'ai appelé "la Chapelle". C'est un espace dégagé d'environ 1.7 m de large et de près de 3 mètres de haut.
Contre la paroi longitudinale dégagée par l'élévation de la voute il y a deux niches superposées.
La plus basse est construite en bâtière et celle du dessus est parallélépipédique. On s'attendrait à y trouver une statue religieuse. C’était une tradition, de la par des « sapeurs » qui creusaient les tunnels, de prévoir un emplacement pour mettre la statue de Sainte Barbe patronne des mineurs et des sapeurs pompiers, entre autres.
Légende de Sainte Barbe
«Originaire d’Orient au milieu du IIIe siècle, Barbara est la fille unique de Dioscore. Elle est d’une grande beauté, elle reçoit beaucoup de demandes en mariage de puissants seigneurs mais elle refuse de se marier. Son père l’enferme alors dans une tour d’un grand luxe, où elle vivra à l’écart des hommes. Pendant l’absence de son père, convoqué par l’Empereur, le Christ se révèle à elle. Elle se convertit au Christianisme. Sa conversion est matérialisée par la troisième fenêtre qu’elle fait percer dans la tour, symbolisant la Trinité. La colère de son père sera terrible. Il brandit son épée et la poursuit dans la ville. Elle arrive à se cacher mais un berger la dénonce. Il la saisit par les cheveux, la traîne jusqu’à la ville et l’enferme dans un donjon. Le lendemain, il la conduit devant le juge Marcien. Elle refuse d’abjurer la religion chrétienne. Le juge la condamne aux pires tortures sous le regard de son père. On lui arrache les seins avec des peignes de fer, la brûle avec des lames rougies puis elle est fouettée. Mais, par la grâce de Dieu, elle ne ressent pas la douleur. Enfin, elle est promenée nue à travers le pays, tirée par un cheval. Elle implore Dieu et un ange vient cacher sa nudité. Elle refuse toujours d’abjurer alors son père la décapite. Aussitôt, il est frappé par la foudre et réduit en poussière.»
Florent Gandi et son fils Lucas, lors d’une visite de contrôle, ont découvert une habitante à la Font de Vendras.
Lucas l’a immortalisée sans la réveiller ...
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